Prise de Position : Éclairages sur les Evènements récents de Guergaratt entre le Maroc et le Poslisario


Evénements accélérés :

Après une période de stabilité relative, ayant duré environ deux décennies, entre la République Sahraouie et le Royaume du Maroc, des indicateurs d’escalade ont plané dans la région notamment au cours de l’année 2016. Le regain de dissentiment surgit à la suite des mesures entreprises par le Royaume, suivies de sa décision d’expulser le personnel de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), en guise de protestation aux déclarations controversées du Secrétaire général sortant Ban Ki Moon. A ce titre, le Maroc a décidé de suspendre ses contributions financières aux dépenses de cette activité désormais suspendue ; le montant atteint trois millions de Dollars en 2016.

Il s’est également officiellement excusé de ne pouvoir accueillir le Secrétaire général lors de sa tournée dans les pays du Maghreb, au cours de laquelle, il s’était rendu en Algérie, en Mauritanie et dans la République rabe sahraouie démocratique (Rasd).

Toutefois, l’événement le plus étroitement lié au déclenchement de la tension remonte à la tentative marocaine d’ériger un axe de transport routier traversant la zone de de Guerguerat, un espace de neutralité tolérée par les deux parties. La Rasd y a perçu une provocation directe et une flagrante violation des accords militaires.

Sans tarder, le gouvernement sahraoui, par le biais d’un mémoire adressé aux Nations Unies, a exprimé son mécontentement envers les attitudes marocaines.

En revanche, le Maroc s’était montré d’autant plus ferme à poursuivre ses travaux d’aménagement. Transitant la barrière de frontières, ses équipements militaires et de génie civil ont investi le périmètre placé sous protection international.

En réplique, le gouvernement sahraoui a entrepris une démarche d’escalade au titre de réciprocité. Il déployait, des troupes et du matériel de guerre, à proximité des entrepôts marocains, dans une tentative de suspendre l’ouvrage entamé par le Maroc.

La zone n’a pas intérêt à une escalade

La situation sur les frontières septentrionales de la Mauritanie est affectée, de manière générale, par le revirement des relations algéro-marocaines et en particulier, les contradictions de ces deux pays vis-à-vis de la question du Sahara. Le litige, lié à des facteurs d’ordre historique, géographique et idéologique survit, comme un vestige de la guerre froide. Or, le gouvernement mauritanien a joué, récemment, un rôle crucial à travers les positions qu’il a adopté vis-à-vis du Maroc, de l’Algérie et  du Sahara.

Ces positions ont été perçues par chacune des parties selon son degré de susceptibilité et en fonction de ses intérêts propres.

Si la disparition du leader sahraoui Mohamed Ould Abdel Aziz entraine une délicate équation dans la position marocaine, le Royaume a choisi de tester la position du successeur, par ailleurs l’un des faucons radicaux.

Les derniers événements survenus dans la région ont montré la fragilité du contexte, la volatilité de la paix, la rupture de la confiance entre les protagonistes, donc, par ricochet, la nécessité d’une coopération pour résoudre dépasser face à une guerre froide qui perdure depuis quelques décennies.

De manière globale, l’espace maghrébin, en butte à des menaces ascendantes et multidimensionnelles, ne saurait supporter, par surcroît, une nouvelle crise classique entre Etats : le chaos en Libye, la guerre contre le terrorisme au nord du Mali et aux frontières sud de l’Algérie, les tensions dans la zone du Sahel et partout en Afrique de l’Ouest et du Nord, constituent autant d’enjeux d’une stabilité à reconstruire.

Ces foyers de violence impliquent, de la part des différentes parties, une vigilante faculté de retenue, de sagesse, de dialogue et de compréhension mutuelle.

Dans ces conditions, l’ONU a considéré que le Royaume du Maroc et le Front Polisario ont violé, en aout 2016, l’accord du cessez le feu conclu en 1991. En atteste un document confidentiel du Conseil de sécurité et révélé par les médias. Selon ce document, daté du 28 août et transmis pour information au Conseil de sécurité, le Maroc a mené du 16 au 25 août une opération présentée comme anti-contrebande dans la région de Guerguerat (au sud du Sahara occidental) au-delà du mur de défense, une barrière de sable bâtie sur près de 2 500 kilomètres

Y a-t-il un dénouement possible ?

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Les récents développements à Guerguerat, ont dévoilé le vis-à-vis hostile de troupes sahraouies à et d’une société marocaine de travaux publics ; ils peuvent déclencher un incident précurseur de tensions durables.

La longue expérience de rétorsion belliqueuse entre les parties leur enseigne, cependant, la vanité d’une solution militaire. Leur puissance respective ne sont se suffit à trancher le nœud de leur dissentiment ; compte tenu de l’équilibre des énergies et de l’économie des moyens dont disposent le Maroc et l’Algérie, les dégâts résultant d’une confrontation dépasseraient l’avantage escompté ; l’usage des armes promet, en somme, une destruction mutuelle. Des forces tapis à l’ombre de la vulnérabilité des Etats n’attendent que l’occasion pour les achever et se propager alentour.

Le constat, appelle les différents acteurs, concernés de manière directe ou indirecte, à oser et entretenir des mesures d’anticipation vertueuse :

–         Œuvrer constamment à mettre fin aux tensions dans la région, en se retrouvant autour d’une table pour négocier et débattre, de façon sereine et rationnelle.

–         Le gouvernement mauritanien devra poursuivre sa doctrine de la neutralité positive et jouer un rôle marquant dans le rapprochement de deux parties.

–         Les Nations Unies encourageront l’organisation d’une nouvelle réunion de négociations, qui jettera les jalons d’une solution de compromis honorable qui s’appuie sur les chartes, règlements et traités internationaux et concorde avec les décisions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU.

–         Toutes les parties sont tenues d’accorder une teneur pratique aux mécanismes qui limitent le crime organisé, en particulier la propagation du terrorisme dans la région, le trafic d’armes, de stupéfiants, des êtres humains et assurent le respect des décisions des Nations Unies, relavant du droit à à l’autodétermination.

 

 

 

Centre Sahel pour l’Expertise et le Conseil

Aout 2016

 

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