Billets du mois: septembre 2016


Prise de Position : Éclairages sur les Evènements récents de Guergaratt entre le Maroc et le Poslisario

Evénements accélérés :

Après une période de stabilité relative, ayant duré environ deux décennies, entre la République Sahraouie et le Royaume du Maroc, des indicateurs d’escalade ont plané dans la région notamment au cours de l’année 2016. Le regain de dissentiment surgit à la suite des mesures entreprises par le Royaume, suivies de sa décision d’expulser le personnel de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), en guise de protestation aux déclarations controversées du Secrétaire général sortant Ban Ki Moon. A ce titre, le Maroc a décidé de suspendre ses contributions financières aux dépenses de cette activité désormais suspendue ; le montant atteint trois millions de Dollars en 2016.

Il s’est également officiellement excusé de ne pouvoir accueillir le Secrétaire général lors de sa tournée dans les pays du Maghreb, au cours de laquelle, il s’était rendu en Algérie, en Mauritanie et dans la République rabe sahraouie démocratique (Rasd).

Toutefois, l’événement le plus étroitement lié au déclenchement de la tension remonte à la tentative marocaine d’ériger un axe de transport routier traversant la zone de de Guerguerat, un espace de neutralité tolérée par les deux parties. La Rasd y a perçu une provocation directe et une flagrante violation des accords militaires.

Sans tarder, le gouvernement sahraoui, par le biais d’un mémoire adressé aux Nations Unies, a exprimé son mécontentement envers les attitudes marocaines.

En revanche, le Maroc s’était montré d’autant plus ferme à poursuivre ses travaux d’aménagement. Transitant la barrière de frontières, ses équipements militaires et de génie civil ont investi le périmètre placé sous protection international.

En réplique, le gouvernement sahraoui a entrepris une démarche d’escalade au titre de réciprocité. Il déployait, des troupes et du matériel de guerre, à proximité des entrepôts marocains, dans une tentative de suspendre l’ouvrage entamé par le Maroc.

La zone n’a pas intérêt à une escalade

La situation sur les frontières septentrionales de la Mauritanie est affectée, de manière générale, par le revirement des relations algéro-marocaines et en particulier, les contradictions de ces deux pays vis-à-vis de la question du Sahara. Le litige, lié à des facteurs d’ordre historique, géographique et idéologique survit, comme un vestige de la guerre froide. Or, le gouvernement mauritanien a joué, récemment, un rôle crucial à travers les positions qu’il a adopté vis-à-vis du Maroc, de l’Algérie et  du Sahara.

Ces positions ont été perçues par chacune des parties selon son degré de susceptibilité et en fonction de ses intérêts propres.

Si la disparition du leader sahraoui Mohamed Ould Abdel Aziz entraine une délicate équation dans la position marocaine, le Royaume a choisi de tester la position du successeur, par ailleurs l’un des faucons radicaux.

Les derniers événements survenus dans la région ont montré la fragilité du contexte, la volatilité de la paix, la rupture de la confiance entre les protagonistes, donc, par ricochet, la nécessité d’une coopération pour résoudre dépasser face à une guerre froide qui perdure depuis quelques décennies.

De manière globale, l’espace maghrébin, en butte à des menaces ascendantes et multidimensionnelles, ne saurait supporter, par surcroît, une nouvelle crise classique entre Etats : le chaos en Libye, la guerre contre le terrorisme au nord du Mali et aux frontières sud de l’Algérie, les tensions dans la zone du Sahel et partout en Afrique de l’Ouest et du Nord, constituent autant d’enjeux d’une stabilité à reconstruire.

Ces foyers de violence impliquent, de la part des différentes parties, une vigilante faculté de retenue, de sagesse, de dialogue et de compréhension mutuelle.

Dans ces conditions, l’ONU a considéré que le Royaume du Maroc et le Front Polisario ont violé, en aout 2016, l’accord du cessez le feu conclu en 1991. En atteste un document confidentiel du Conseil de sécurité et révélé par les médias. Selon ce document, daté du 28 août et transmis pour information au Conseil de sécurité, le Maroc a mené du 16 au 25 août une opération présentée comme anti-contrebande dans la région de Guerguerat (au sud du Sahara occidental) au-delà du mur de défense, une barrière de sable bâtie sur près de 2 500 kilomètres

Y a-t-il un dénouement possible ?

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Les récents développements à Guerguerat, ont dévoilé le vis-à-vis hostile de troupes sahraouies à et d’une société marocaine de travaux publics ; ils peuvent déclencher un incident précurseur de tensions durables.

La longue expérience de rétorsion belliqueuse entre les parties leur enseigne, cependant, la vanité d’une solution militaire. Leur puissance respective ne sont se suffit à trancher le nœud de leur dissentiment ; compte tenu de l’équilibre des énergies et de l’économie des moyens dont disposent le Maroc et l’Algérie, les dégâts résultant d’une confrontation dépasseraient l’avantage escompté ; l’usage des armes promet, en somme, une destruction mutuelle. Des forces tapis à l’ombre de la vulnérabilité des Etats n’attendent que l’occasion pour les achever et se propager alentour.

Le constat, appelle les différents acteurs, concernés de manière directe ou indirecte, à oser et entretenir des mesures d’anticipation vertueuse :

–         Œuvrer constamment à mettre fin aux tensions dans la région, en se retrouvant autour d’une table pour négocier et débattre, de façon sereine et rationnelle.

–         Le gouvernement mauritanien devra poursuivre sa doctrine de la neutralité positive et jouer un rôle marquant dans le rapprochement de deux parties.

–         Les Nations Unies encourageront l’organisation d’une nouvelle réunion de négociations, qui jettera les jalons d’une solution de compromis honorable qui s’appuie sur les chartes, règlements et traités internationaux et concorde avec les décisions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU.

–         Toutes les parties sont tenues d’accorder une teneur pratique aux mécanismes qui limitent le crime organisé, en particulier la propagation du terrorisme dans la région, le trafic d’armes, de stupéfiants, des êtres humains et assurent le respect des décisions des Nations Unies, relavant du droit à à l’autodétermination.

 

 

 

Centre Sahel pour l’Expertise et le Conseil

Aout 2016

 


Éclairages sur les attaques menées dans le nord du Mali

Avant propos

La plupart des études, recherches et séminaires qui traitaient le phénomène de l’extrémisme violent, où ce que l’on appelle « le terrorisme » se limitaient au diagnostic de ce phénomène et à l’étude de ses causes sans accorder l’intérêt idoine à certains détails, ni se préoccuper des données du terrain, nécessaires à l’analyse des opérations menées, aux fins de afin de connaitre les circonstances de leur apparition et leurs motivations. Aussi, convient-il, aujourd’hui, de mieux appréhender l’identité et la nature des acteurs et leurs liens organisationnels, avérés ou potentiels, avec les groupes armés.

Ce sont des données importantes qui confèrent, au sujet de l’étude, un caractère novateur, éloigné des méthodes conventionnelles, applicables dans ce domaine.

Aussi, allons-nous éclairer certains déterminants qui nous permettront d’appréhender les opérations militaires menées dans la région du Sahel et en particulier, au nord du Mali.

En effet, dans cette région du nord du Mali, les mouvements extrémistes violents ont réussi à pénétrer des ethnies depuis toujours à l’abri de leur influence, telles les Touaregs, Arabes et Peuls (Fulani). Néanmoins, il a été observé dans le domaine territorial de ces groupes autochtones, des attaques armées non revendiquées et dénuées de lien à ces communautés locales.

Clarté des objectifs visés

Au cours de l’année 2015, une série d’attaques extrémistes ont eu lieu dans le nord du Mali ; le nombre total s’élevait à 146. Les opérations, tous belligérants confondus, ont couté la vie à 387 personnes, en plus de dizaines de blessés.

Les raids ont visé des cibles variées, notamment des objectifs sécuritaires, militaires ou gouvernementaux. Egalement ciblaient-ils, de manière directe, la mission de l’Organisation des Nations Unies pour le maintien de la paix au Mali (MINUSMA).

Les données statistiques disponibles montrent que les violences menées durant cette période (146 opérations) ont été soigneusement orientées pour atteindre des objectifs sécuritaires ou militaires, à la fois au niveau intérieur et extérieur (forces d’intervention).

Les opérations menées contre la MINUSMA présentent 40% de l’ensemble des attaques, soit 58 actes d’agression armée. Les autres, de même proportion et intensité, tendaient à détruire des cibles militaires et sécuritaires locales. 20%  poursuivaient des buts de nature politique et économique.

Les données disponibles montrent la clarté et la cohérence, de la préméditation, de la délibération et du passage à l’acte, chez les auteurs, mus en l’occurrence par l’idéologie ou la rétorsion.  Ainsi, 80% des attaques étaient exécutées en vue d’atteindre l’ennemi, entrainant de sérieux préjudices à la partie adverse.

Il est rare encore qu’une attaque ne se solde par des victimes, nombreuses ; les attaquants, eux, s’en sortent, dans la majorité des cas, intacts.

Une action dictée par la conviction

Les statistiques du terrain sur les opérations effectuées durant cette période, le modus operandi, leurs moyens d’exécution et les déclarations par lesquelles elles se sont soldées, révèle une particularité significative ; les analystes varient dans son interprétation et au pronostic de ses répercussions. Mais la plupart affirment que l’idée de « la guerre totale » ou de « la guerre ouverte », théorisée par les groupes extrémistes, commençait à s’infiltrer dans les esprits des jeunes de différents milieux : social, économique et tribal de cette région, dont certains, pour ne pas dire un nombre substantiel, escomptent ainsi la récompense divine promise, en retour de l’exécution des opérations qualifiées par eux d’actes djihadistes.

La grande proportion des attaques non revendiquées par aucun des groupes armés au Sahel – 137 attaques sur 146, soit le taux de 94% – confirme une tendance : ici, la violence armée n’est pas l’apanage de l’extrémisme religieux.

Ceci soulève plusieurs interrogations mais les réponses restent floues en ce qui concerne l’efficacité de ce mode, sa rigueur, le niveau de conviction et le degré de loyauté des fidèles lors du départ au combat ; des paramètres classiques, comme le désir du butin, le rapt (Kidnapping) ou de pression sur des adversaires ou concurrents semblent non mesurables pour l’instant.

Quoi qu’il en soit, la résolution de ces groupes à se soustraire à la revendication de telles attaques, n’exclut l’hypothèse du calcul par omission volontaire ; cette attitude illustre, parfois une tactique de déception. En tout état de cause, l’ampleur des attaques, leur déploiement territorial et les moyens mis en œuvre, dans un environnement d’infériorité numérique et technologique, démontrent, a posteriori, le primat de la conviction parmi les djihadistes ; ici, la solidité du moral, compense le désavantage rationnel sur le terrain et leur confère, ainsi, une posture dissuasive face à l’ennemi.

Une zone d’action étendue

L’étendue de l’espace territorial sur lequel les attaques ont été menées, l’atomisation des zones, la participation de différents groupes armés de la région du Sahel ainsi que de combattants inconnus (cas des raids non revendiquées), constituent un indicateur important de la maitrise de l’initiative, si l’on rapporte les faits de guerre aux sites de déploiement des objectifs visés.

Cet indicateur conduit à constater l’élément le plus important qui ne concerne pas les détails d’une opération, ni le niveau de sa gravité ou de sa violence, mais il renseigne, plutôt, sur la nécessité d’une solution sociale et économique, au bénéfice de la population locale.
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En effet, la réparation des torts allégués ou objectivement subis par les ethnies locales -le sous-développement de leurs régions – est de nature à stopper l’infiltration des organisations djihadistes chez eux ; l’accumulation de ces griefs et l’indifférence du monde à leur égard constitue un substrat propice au développement des organisations extrémistes.

En effet, le caractère irrédentiste ou fédéraliste de certaines revendications, notamment au nord du Mali, pourrait contribuer à la résolution envisagée et empêcher la prolifération d’organisations djihadistes. Dans les principes de ces mouvements, s’imbriquent le dogme religieux et l’intérêt, le credo et le tribal, l’international et le local. Ces éléments, bien pensés et corrélés, se prêtent  à une exploitation intelligente au service de la paix.

 

Capacité à atteindre les objectifs

Dans 121 opérations sur 146, l’on constate des pertes de vies, soit un taux global de 82% sur l’ensemble de ces actes de guerre d’où un succès avéré à identifier et à atteindre les objectifs ciblés.

L’enseignement statistique devient plus significatif encore si l’on retient que dans 93 opérations menées sur 146, aucun des auteurs de celles-ci n’a été atteint ni essuyé subi de perte visible sur le terrain ; le déséquilibre prouve, sans ambiguïté, une rigoureuse planification où la pratique du combat asymétrique joue un rôle déterminant.

 

Par ailleurs, il est curieux de relever qu’un nombre important des opérations (environ le tiers) ont été menées au début du mois (soit le premier, le 2 ou le 3), parfois à sa fin (le 30 ou le 31). Manifestement, les auteurs s’attachent à consacrer des moyens financiers pour mener leurs attaques, théoriquement au début du mois, traduisant ainsi le désir de frapper les institutions militaires et sécuritaires dont le personnel se réjouit, quand approche l’échéance des primes et salaires. Les attaques interviennent, alors, en guise de rappel à la précarité de leur vie, ainsi privée de joie et de sérénité.

Prospective d’une solution

Pour tenter de restreindre les opérations armées, de diminuer l’empathie populaire envers leurs auteurs et les isoler des sources de soutien matériel et moral, il conviendrait d’adopter une stratégie fiable qui tiendrait compte d’un diagnostic minutieux de la situation et élaborerait, alors, des solutions sûres.

Les grandes lignes de cette stratégie reposent sur les éléments suivants : d’abord cibler les jeunes endoctrinés par les groupes armés et ouvrir un dialogue sans tabou, un débat intellectuel et doctrinal, parmi les instances religieuses et en direction des ouailles, afin de dépasser les figures de référence dans le domaine djihadiste.

Il y a lieu d’aborder, d’emblée, la question du «  terrorisme » pour remédier aux carences et traiter les déséquilibres existants. In fine, le défi consiste à garantir, au plus haut niveau possible, le respect de la légalité et de l’équité pour redonner sens au processus de transition des peuples de la région, vers la démocratie et l’Etat de droit.

La stratégie d’endiguement, sous peine de tourner à vide dans le circuit habituel du détournement des ressources, devra dépasser l’étape du diagnostic et s’aventurer sur le périmètre des propositions réalistes. Celles-ci sollicitent l’apport conjugué des experts, des collectivités locales, des hommes sécurité, voire des victimes et djihadistes « repentis ». Il est urgent de se risquer à la prospective, avantager l’anticipation ; pour environ 90% des cas observés, les données du terrain ont montré l’absence des solutions à leur égard ; l’action entreprise se limite, souvent, à la phase de théorisation, loin de la réalité et en opposition avec l’efficacité.

 

Mohamed Abba OULD SIDI OULD JEILANY

Président de Sahel Expertise et Conseils Aout 2016

 


Mot de bien venu du Président

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Louange à Allah et paix et salut sur le Saint Prophète

 

Au début de ce séminaire/colloque de réflexion, organisé par le Centre SAHEL d’expertise et de conseils, je souhaite la bienvenue à tous nos honorables invités.

D’ailleurs, je suis heureux de vous exprimer combien nous sommes reconnaissants à vous, pour avoir honoré la rencontre, par votre présence, et participé aux débats, sans doute fructueux, objectifs et utiles.

Chers invités,

Aujourd’hui, nous avons choisi de regrouper ce nombre d’experts et de chercheurs pour discuter un sujet un sujet prioritaire pour les communautés de la sous-région et leurs gouvernements. Il s’agit de la sécurité et la stabilité dans le Sahel et le Sahara, considérées par le prisme de l’espace le plus instable,  à savoir l’Azawad.

En effet, au cours des dernières décennies, ce périmètre aura été le théâtre, de conflit, parfois endémique et parfois momentané mais toujours larvé, même en période de paix. Il  y a 3 ans, la zone a été le théâtre d’une intervention internationale, qui est rentrée, il y a quelques jours,  dans sa quatrième année consécutive, sans que se présente, à l’horizon, une date même approximative de règlement ; pour que les populations récoltent les fruits tels la stabilité et la sérénité ou au moins comprennent l’agenda d’une manière claire malgré le coût élevé vies humaines et pertes matérielles, l’écheveau du nord requiert une main qui le dévide, enfin.

Nous avons choisi aujourd’hui d’aborder la réalité de la région d’Azawad après trois ans d’intervention internationale, sa situation sécuritaire, politique et en matière de développement. Parmi nous, certains viennent de cette région, y vivent, d’autres l’ont connue par les brochures, les études et quelques-uns, grâce au voisinage ou à la faveur de la découverte fortuite, de liens en commun.

Il sera également question d’explorer les perspectives et d’essayer d’envisager l’avenir de l’Azawad, en fonction de ses réalités ; le constat prédictif aura son impact – positif ou négatif – sur la région dans son ensemble, sa stabilité, sa sécurité et son développement.

Honorables invités,

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La question de la sécurité au sens large du terme a pris une grande place au sein des préoccupations et travaux du Centre SAHEL pour l’expertise et le conseil, depuis sa création. Sa première activité a été consacrée au thème « les moyens de neutraliser les groupes violents à travers le dialogue », thème d’un séminaire auquel prenait part un groupe d’experts et de chercheurs ; il aboutissait, alors, à des conseils pertinents et utiles dans le domaine.

En outre, le centre du SAHEL a organisé une session de réflexion sur les menaces que constitue la rivalité entre El Qaeda et l’organisation de l’Etat islamique (DAECH) au début de l’apparition de cette dernière dans la région.

Le Centre du SAHEL a élaboré, au cours de la période écoulée, de nombreux rapports et travaux d’évaluations sur les événements liés dans l’espace sahélo-saharien. Il aura également initié des rencontres avec des diplomates et des experts pour contribuer à réduire et alléger les pertes induites de la violence sur l’aire ainsi considérée ; il fallait solliciter puis mobiliser la pensée et l’esprit pour faire taire le bruit des armes, arrêter les explosions et ramener les consciences sur la pente de l’apaisement.

Mesdames et Messieurs,

Nous avons étés –délibérément- très sélectifs dans toutes nos activités surtout par le choix des experts, et des compétences, car nous visons des résultats bénéfiques et voulons gagner du temps. Pour ce faire, nos attentes étaient centrées sur une visée élitaire, d’où la qualité des travaux et recommandations jusqu’ici obtenus.

Le Centre continuera sur cette voie, et coopérera avec ceux qui empruntent un tel chemin. C’est un grand honneur pour nous, de regrouper un tel nombre d’experts et de chercheurs intéressés à débattre dans la confiance et la curiosité volontariste.

Encore une fois je vous remercie, vous êtes chez vous, parmi nous.

Paix, miséricorde et bénédictions de Dieu sur le prophète Mohamed

 

والسلام عليكم ورحمة الله وبركاته


Synthèse des travaux Synthèse du colloque : « Azawad, après trois années de l’intervention internationale : bilan et perspectives »

Le Centre Sahel pour l’Expertise et le Conseil a organisé mercredi 16 mars 2016 un colloque intitulé : « Azawad après trois années de l’intervention internationale : bilan et perspectives ».

Des experts, chercheurs et spécialistes ont participé aux travaux, ainsi que des représentants des parties concernées au premier chef. Y ont assisté certains membres du corps diplomatique, arabe et occidental.

Les travaux furent introduits par le mot du président du Centre Sahel-EC, Dr. Mohamed Abba Sidi Jeilani ; ce dernier a expliqué le but du colloque, en l’occurrence porter un regard analytique sur la situation qui prédomine au nord du Mali et l’impact de l’ingérence étrangère, après 4 années consécutives de conflit.

«Nous entendons par ce colloque et les contributions de ces chercheurs mettre en discussion l’intervention internationale, en évaluer l’impact – positif soit – il ou négatif – sur la population locale, mais aussi dresser le bilan général de la situation, aussi bien sur le plan local que régional », ajoute Monsieur Mohamed Abba Jeilani.

Les communications du colloque se sont succédé selon le schéma suivant :

– une note d’encadrement, produite par le Centre Sahel-EC,

– une intervention du juge-chercheur Ahmed Abdallah Al Moustafa magistrat Spécialistes des groupes armés

– une communication présentée par le délégué de l’état-major des armées mauritaniennes, le colonel Mohamed El Moustafa Al Sakhawi ;

–  d’autres participants ont développé chacun, un aspect connexe au sujet, dont :

Moussa Ould Hamed ,  journaliste

Al Houssein Ould Meddou : journalist

Ely Ould Sneiba : ancien Commandant de l’Armée nationale

Outre ces contributions, des représentants des mouvements du nord du Mali ont eu à témoigner, longuement ; parmi eux, il convient de relever la présence de Monsieur Moussa Ag Attaher, représentant au Maroc du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA).

Les participants ont traité les différents aspects de la question. La plupart concluaient au constat  d’une « ingérence étrangère » en lieu et place d’une « intervention internationale » ; cette redéfinition des termes leurs semblait plus appropriée à la réalité du terrain.

 

Ils estiment que la question se pose aussi bien au-delà du Mali, dans tous les pays théâtres d’une implication extérieure, de même nature ou intensité.  La question demeure de savoir, si l’ingérence fait partie de la résolution d’une crise ou, au contraire, constitue un facteur de sa complication.

Certains intervenants ont confirmé qu’au regard de nombreux précédents, y compris celui du nord-Mali, ceux illustrent, sans détour, un paramètre essentiel de la complication.

En effet, certains groupes visés par l’intervention s’en servent, comme prétexte pour la multiplication et l’intensification de leurs activités, le recrutement de nouveaux combattants ; ils vont parfois jusqu’à mobiliser, contre le gouvernement, les outils classiques de propagande sur la domination étrangère.

Les participants ont présenté les cas de l’ingérence américaine en Afghanistan,  Iraq voire au Mali, comme  des exemples de mutation, d’une opération ponctuelle d’ingérence vers une entreprise de colonisation, tout au moins, de facto.  Une telle évolution de la perception médiatique a produit l’effet inattendu d’un afflux de combattants, venus de partout, pour participer à des guerres non-conventionnelles d’où la hausse de l’insécurité et une déstabilisation récurrente.

Les participants soulignaient, aussi, les rapports et documents de l’Organisation des Nations Unies où l’intervention dans le nord du Mali était jugée « insuffisante » et inapte à mettre fin à la radicalisation violente. Ces textes considèrent et décrivent une guerre par procuration, inutile et sans issue.

Parmi les points les plus importants soulevés par les chercheurs, celui du retard de l’intervention internationale au nord du Mali. Celle-ci n’avait eu lieu qu’après un an de contrôle, par les groupes armés, d’un vaste territoire, peuplé de 2 millions d’habitants, sur une superficie supérieure celle, réunies, de la France et de la Belgique.

Aussi cette intervention n’a pas œuvré à rendre justice ni résoudre les litiges à l’origine du passage à la violence armée ; du défaut de résultat à courte et moyen terme, découle que l’intervention cessa de bénéficier du préjugé favorable de la population locale. Certains y suspectaient une mission accomplie pour le compte des pays intervenants, afin de préserver leurs intérêts propres et non pas ceux du Mali, des pays voisins ou encore des populations locales.

Les conférenciers ont également critiqué les forces internationales au motif qu’elles ne sont pas préoccupées par le renfoncement des capacités de l’Etat bénéficiaire de l’intervention ; est ainsi perdu de en vue l’objectif de permettre, au gouvernement, de prendre le relais, dans une phase ultérieure, à la fin du déploiement des forces étrangères.

Or, les capacités de l’Etat malien ne sont pas améliorées tandis que l’Etat intervenant a conservé toute sa puissance sur le terrain et devenait, alors, le premier acteur du maintien d’une stabilité, encore aléatoire, fragile.
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Les intervenants ont insisté sur le fait que le conflit de l’Azawad constitue une crise à dimensions multiples : politique, sécuritaire, économique et sociale.

Se limiter à l’aspect politique ou sécuritaire relèverait de l’erreur. Le défaut de l’adoption d’une résolution consentie par les parties principales constitue une menace sécuritaire radicale pour la paix et la sécurité, à la fois sur le plan régional et mondial.

Les chercheurs ont souligné le rôle de l’armée de la Mauritanie qui s’articule autour de trois éléments qui fondent sa doctrine, à savoir :

–          La défense de l’intégrité territoriale contre toutes menaces potentielles.

–           La contribution au maintien de l’ordre sur l’ensemble du territoire national.

–         La contribution aux efforts internationaux pour le maintien et la préservation de la paix sur le plan mondial.

Ils ont ajouté qu’au moment de l’intensification de la crise, l’armée mauritanienne a œuvré pour la sécurisation des frontières, en collaboration avec les parties internationales impliquées sur le terrain. De même, elle a empêché l’usage du territoire national comme lieu de passage ou point de transit pour préparer, voire effectuer des attaques contre l’un ou l’autre des protagonistes.

L’armée a également encadré l’accueil des réfugiés de l’Azawad et organisé leur installation dans les camps établis, pour eux, dans l’est de la Mauritanie ; elle était représentée par des observateurs pour le suivi de la mise en œuvre de l’accord du cessez-le-feu conclu et coopère ; de manière permanente, avec les pays engagés sur le terrain et le groupe de 5 pays du Sahel (G5 Sahel).

Les chercheurs et conférenciers ont réitéré le primat d’une résolution malienne du conflit ; il revient, d’abord aux acteurs maliens, d’œuvrer à une solution globale et inclusive, sur la base d’engagements sincères. Les autres parties contribueraient, uniquement, à l’appui et la facilitation ; elles ne sauraient se substituer aux maliens ou en jouer le rôle, par procuration.

Les intervenants ont été unanimes sur le fait que le règlement du conflit ne pourra nullement se suffire de l’approche militaire, car les solutions par les armes s’avèrent de court terme et le but d’une action de contrainte consiste, justement, à réunir les prémisses d’une normalisation politique.

 

Les chercheurs ont rappelé l’ancienneté de cette crise et son enracinement depuis quelques décennies ; ils ajoutaient l’inanité des accords adoptés durant les dernières décennies, par déficit de suivi. La négligence des griefs historiques soulevés par les populations de cette région a conduit à l’émergence d’un nouveau paramètre, celui de mouvements djihadistes armés, lesquels incarnent, aujourd’hui, le principal défi dans la région.

Aussi, les participants soulignaient l’aspect le plus alarmant dans cette crise : la création, dans la région, d’un foyer d’anarchie,  propice à l’économie du crime et un terrain fertile au développement de groupes et d’activités illicites, dont l’influence, grandissante, fait fi des frontières et érode l’autorité des Etats.

Enfin les participants sont parvenu aux recommandations suivantes :

1-    La quête minutieuse, afin de parvenir à une solution durable au conflit de l’Azawad, de plus en plus durci, réduisant cet espace à un sanctuaire de l’illégalité, source d’instabilité générale dans la sous-région et le monde.

 

2-    L’invitation, des parties de la crise – le gouvernement malien et les mouvements de l’Azawad – à revoir leurs positions et faire preuve de concessions mutuelles pour parvenir à un règlement consenti et acceptable, de tous.

 

3-    L’incitation des Etats de la région et des acteurs internationaux à soutenir les efforts, des maliens, pour la réalisation de la paix et la stabilité et à  renoncer aux ingérences dans les détails, susceptibles d’entraver un accord ou freiner la réconciliation.

4-    La réalisation d’une évaluation objective de l’intervention internationale, pour mettre, devant leurs responsabilités, les institutions onusiennes et les forces extérieures, si la recherche établit, à charge, des torts supérieurs aux avantages.

5-    Constituer une force régionale capable de coopérer et d’interagir avec les institutions du Mali, pour faire face aux dangers transfrontaliers. Celle-ci devrait constituer une alternative aux troupes non-africaines, dont l’implication exacerbe le conflit.

Avoir présent à l’esprit, lors du règlement de la crise, tous les paramètres y compris la dimension sociale, économique, politique et sécuritaire.


Contribution au débats de l’état-major Général des Force Armée par Colonel / Mohammed Muostafa Sakhaawi – l’Etat-major Général des Armées

 

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux

Louange à Allah, et paix et bénédictions soient sur le Messager d’Allah

Messieurs,

Paix, miséricorde et les bénédictions d’Allah

(Salamou Aleikoum Wa Rahmatou Allah wa Barakatouh)

C’est une grande joie et un énorme plaisir pour moi de participer avec vous en ma qualité de représentant de l’establishment militaire, dans cette table ronde organisée par le Centre SAHEL pour l’expertise et les conseils sous le thème: « Azawad, trois ans après l’intervention internationale: Réalités et perspectives. »

Cette occasion me permet de renouveler l’ouverture et l’intérêt de l’establishment militaire vis-à-vis des différentes activités de réflexions qui se focalisent sur les défis de sécurité croisant avec ses compétences, donc, et en fidélité à la nature de l’institution à laquelle j’appartiens, et que je représente, mon intervention se limiterait sur l’approche et l’interpellation de l’aspect sécuritaire du problème, et les implications de sécurité posés par ce problème d’Azawad, laissant aux honorables universitaires, politiciens et chercheurs la tâche de la recherche et la discussion des autres intrants et problématiques.

Mesdames et Messieurs,

Le problème Azawadien est un problème essentiellement politique, économique et social, mais la façon avec laquelle il a été traité, le fait que les frères maliens n’ont pas pu y arriver un accord permanente et durable, et les circonstances internationales au cours des dernières années sont des facteurs qui ont contribué à faire sortir ce problème de son contexte économique et politique pour le transformer en un problème de sécurité très grave –un problème qui pose un défi de sécurité principalement pour les frères maliens, en particulier, pour le voisinage en général, et peut-être pour le monde si la situation continue telle qu’elle est.

Mesdames et Messieurs,

Les forces armées mauritaniennes fonctionnent conformément à une doctrine de combat centrée sur trois points, à savoir:

– La défense de l’intégrité territoriale de la République Islamique de Mauritanie, contre toute menace,

– Participation au maintien de l’ordre sur le territoire national de la République,

– La participation aux efforts internationaux de maintien de la paix

Partant de cette doctrine de combat, et en application des directives des plus hautes autorités de l’État, les forces armées nationales ont contribué et continuent de contribuer en réponse à ses fonctions initiales et à la demande du système des Nations Unies, aux efforts visant à solutionner et faire face aux défis en matière de sécurité dans la République du Mali, sur continent africain et au Moyen-Orient.

Les forces armées ont tenu à respecter à la lettre, au milieu des événements dans la République du Mali, leurs objectifs et leur doctrine, et ont concentré leurs efforts principalement sur la fortification de la frontière, la sécurisation des réfugiés, la participation active aux efforts des Nations Unies pour maintenir et installer la paix, et le renforcement de la coopération en matière de sécurité au niveau régional et continental.

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À cet égard, les forces armées mauritanienne sont:

– La sécurisation des frontières mauritaniennes avec la République du Mali empêchant ainsi quiconque d’utiliser le territoire Mauritanien comme un point de départ ou de transit pour menacer la sécurité de la République du Mali.

– Laisser les frontières ouvertes pour les réfugiés, leur accueil et leur sécurisation dans le camp « Mbera ».

– Participation avec observateurs militaires sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour surveiller le respect de l’accord signé entre les Parties maliennes.

– Une coordination permanente et efficace avec les autorités maliennes, et avec les pays du champ, et le voisinage, et la création et l’activation des espaces communs de coopération en matière de sécurité, tels que: (Les Etats du champ, le Sahel) afin d’assurer une approche optimale plus efficace vis-à-vis des répercussions sécuritaire du dossier malien très épineux.

Ces actions entreprises ces dernières années par les plus hautes autorités du pays ont permis la remise en état de nos forces armées, et de les rendre capables de mener à bien les tâches qui lui sont confiées en fonction de leur doctrine ; les forces armées ont tenu à l’application à la lettre et le respect strict de cette doctrine dans tous les objectifs, les stratégies et les actions.

Ces efforts entrent dans le cadre d’une politique consciente qui a permis le renforcement continu des capacités de nos forces armées, et la confirmation de leur efficacité, non seulement dans la défense de la frontière, et la participation à l’établissement de la sécurité et de la tranquillité, mais aussi par la contribution active dans les efforts internationaux de maintien de la paix déployés par le système des Nations Unies comme témoigné par le Secrétaire général de l’ONU lors de sa récente visite dans notre pays. C’est ainsi que nos forces armées participent actuellement dans les efforts de la communauté internationale pour l’instauration et le maintien de la paix dans: la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine, comme elles avaient déjà participé à ces efforts en Syrie.

Mesdames et Messieurs,

La solution du problème Azawadien incombe principalement aux frères maliens ; il ne peut pas être militaire, parce que les solutions militaires, comme prouvé par de nombreuses expériences à travers l’histoire, ne peuvent être que temporaires, et doivent préparer des solutions plus profondes et plus durables. Toute solution politique qui n’exclut aucune partie, et prend en compte les demandes et exigences économiques et sociales de tous dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Etat Malien aura une grande chance de succès.

 

 

Mesdames et Messieurs,

Je ne peux conclure avant de remercier le frère Mohamed Abe Sidi El Jeilani, et à travers lui, le centre SAHEL pour l’Expertise et les Conseils pour avoir donner cette occasion à notre Institution pour participer à ce débat constructif, avec les meilleurs chercheurs et universitaires, sur un problème auquel notre Institution accorde une attention particulièrement grande.

Je vous remercie.

Wa Salamou Aleikoum Wa Rahmatou Allah wa Barakatou

 


Intervention à la journée de réflexion: Magistrat/Ahmed Abdallahi Al-Moustapha

L’Azawad…trois ans d’intervention internationale : Quelles réalités? Et quelles perspectives?

Organisé par: Le centre SAHEL d’expertise et de conseil à Nouakchott

Mesdames et messieurs ;

Je suis heureux d’être parmi ce parterre d’Hommes de culture, d’intellectuels, de  penseurs qui s’intéressent à ce sujet.

Je voudrai à cette occasion remercier infiniment nos frères au Centre SAHEL d’Expertise et Conseil, sous la direction de mon frère Mohamed Abba Ould Sidi Ould El Jeilany pour  l’aimable invitation à participer à ce séminaire sur cet important thème.

Je présente mes excuses  quant au niveau de cette intervention,  car j’ai été informé un peu tardivement. J’ai également reçu le document introductif de cette session en retard. Aussi, je précise que j’interviens à titre personnel en tant qu’observateur pour ne pas dire spécialiste ou expert.

Premièrement:  je commence mon intervention par quelques remarques sur le document introductif du séminaire:

Il s’agit d’un excellent document,  par son contenu, sa solide formulation. Le tout doublé d’un caractère inclusif de toutes les dimensions du sujet.

Cependant, j’ai quelques observations sur le document notamment:

1-    L’appellation ‘’Azawad’’ dans l’intitulé de la journée de réflexion: En effet, l’appellation officielle d’usage dans les organismes de recherche, les médias, et de nombreuses parties est:   ‘’le septentrion Malien’’. Bien que connu historiquement, le concept ‘’Azawad’’ a été utilisé par les groupes armés pour désigner la région après leur prise de contrôle de celle-ci. Il est clair donc que l’usage de ce concept ‘’Azawad’’ pourrait s’accorder avec leurs terminologies et leur littérature.

2-    Le terme «extrémisme violent»: Il a été largement utilisé récemment pour remplacer le terme «terrorisme» qui donne l’impression d’un sens positif dans le monde islamique, et derrière lequel les extrémistes se sont réfugiés se référant à des versets coraniques dont: ‘’Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre, et d’autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît’’ (8:60). Le terme «extrémisme violent» a par ailleurs été utilisé pour transcender le dilemme que constitue la définition du concept de terrorisme, qui n’a cessé de poser beaucoup de problèmes.

Mais puisque le concept «extrémisme violent», et avant lui celui de «terrorisme», émane de la même source, celle de l’Occident (plus particulièrement les Etats Unis), il a été orienté et associé uniquement  à l’Islam, ce qui lui a valu d’être largement critiqué lui aussi. Ce qui rendait certains milieux, y compris des organismes des Nations Unies, commencé à en dépasser. Et de plus en plus l’utilisation de termes alternatifs tels groupes extrémistes ou des groupes violents extrémistes ou des bandes criminelles devient plus fréquent pour décrire des groupes particuliers.

 

3-    Dans le document, il y a aussi d’autres remarques sur la forme, telles que: la différence de la période écoulée depuis l’intervention étrangère dans le septentrion Malien. Cette période est de 3 ans  dans le titre et de 4 dans la première ligne.

Erreur de frappe dans la transcription d’un mot en Arabe.

  • À propos du Titre: s’agit-t-il de l’intervention de certains  pays ou d’une intervention  internationale?
  • Il s’agissait au début de l’intervention de certains pays ou au moins un pays et s’est terminé par une opération internationale. Le document introductif le mentionne d’ailleurs bien. Mais il serait peut-être plus approprié de formuler le titre « ingérence étrangère ou externe » pour qu’il soit  plus global et plus inclusif.

 

Deuxièmement:Mon intervention consiste à soulever des questions, que je trouve pertinentes, en vue de les débattre.

 

  1. L’intervention étrangère est-elle une solution ou un problème?

–         Parmi les justifications avancées par les groupes armés: l’ingérence étrangère dans les pays musulmans. Cette raison a constitué un important facteur de recrutement et de conviction  de nombreux jeunes sortis pour la guerre. C’est pourquoi, certains groupes disent explicitement qu’ils effectuent des opérations ciblées afin d’attirer  les grandes puissances pour un combat direct. L’ouverture de ces nouvelles arènes du ’’jihad’’,  qui ne suscitent pas de divergences au sein des adeptes au sujet de sa légitimité, favorise le développement de ces groupes.

–         Dans tous les modèles d’interventions militaires, l’opération a conduit à un afflux massif de groupes de combattants vers les régions d’intervention (le septentrion Malien en est un exemple).

–         L’intervention étrangère unit les groupes armés face à un seul ennemi malgré leurs différences et contradictions internes.

 

  1. La guerre contre le terrorisme a-t-elle réduit le phénomène ou permis son expansion?
  • Les interventions militaires étrangères viennent toujours dans le contexte de la guerre contre le terrorisme. Selon un rapport, présenté par le secrétaire général des Nations Unies devant la soixante-dixième session de l’assemblée générale de l’organisation tenue en Septembre 2015 sous  le thème: ‘’Plan d’action pour lutter contre l’extrémisme violent’’, ‘’Après l’émergence d’une nouvelle génération de groupes armés, il existe un consensus international croissant sur  les mesures de lutte contre le terrorisme qui ne sont pas suffisantes pour prévenir l’expansion de l’extrémisme violent’’.
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C- L‘intervention étrangère dans le septentrion Malien a-t-elle été efficace?

Dans la région, nul ne doute que les opérations militaires étrangères ont changé la réalité sur le terrain et entrainé le recul et l’affaiblissement des groupes armés, sans pour autant les détruire ou les neutraliser.

Cependant, plusieurs observateurs –partant de la situation sur le terrain- considèrent que ces opérations sont inefficaces puisqu’elles ont été incapables de réaliser  une victoire décisive. Ce qui a permis aux groupes armés de proliférer, d’élargir leur champ d’action  qualitativement  et  quantitativement. A cela s’ajoute, la persistance de la situation, qui a permis l’émergence de ces groupes, sur le terrain.

Les raisons de l’inefficacité de l’intervention étrangère:

–         L’intervention a pour objectif la préservation des intérêts des pays  qui interviennent et la négligence des intérêts des peuples autochtones de la région. Pour illustrer cela, nous rappelons que l’intervention est venue bien en retard lorsque les intérêts de ces pays ont été menacés après le contrôle de ces groupes, par l’usage de la violence pendant plusieurs mois, de plus de 60% du territoire Malien  (soit la superficie de la France et de la Belgique regroupées) et la gestion des affaires d’une population de près de deux millions de personnes .

–         La gestion des symptômes de la crise loin des causes réelles et profondes de celle-ci, ainsi que le manque d’aide efficace au gouvernement central du Mali

–         L’usage de la force qui a engendré des erreurs graves et des souffrances insupportables des populations dans les zones d’interventions, donnant ainsi naissance à des injustices qui poussent les habitants à la violence et à se ranger du coté des groupes armés et des combattants.

–         Manque de stratégies de développement, et absence de règlement des foyers de tension.

D- Est-ce que ces interventions respectent les principes de la stratégie des Nations-Unies de lutte contre le terrorisme adoptée par la résolution de l’assemblée générale n° 288/06?

Ces principes sont :

  1. Trouver des solutions aux causes du terrorisme,
  2. Lutter contre le terrorisme,
  3. Bâtir les capacités des pays à lutter contre le terrorisme,
  4. Garantir le respect des droits de l’homme et des lois.

Or, ces interventions n’ont pas respecté ces principes à l’exception de la lutte contre le terrorisme, sans combattre ses causes. Par ailleurs, les capacités du gouvernement Malien et de ceux des gouvernements de la sous région n’a pas été renforcé comme il se doit. Plusieurs observateurs pensent que les droits humains n’ont pas été respectés car des violations ont été enregistrées dans les zones sous contrôle de l’Armée Malienne soutenue par des forces étrangères.

 

E- Qu’en est-il de la situation actuelle?

– A l’heure actuelle, la situation dans le septentrion Malien est comparable à celle de l’Afghanistan:  des opérations accablantes quasi-quotidiennes, un nombre croissant de recrues  au sein des organisations armées parmi les communautés locales, l’émergence de nouveaux mouvements, des opérations spectaculaires menées à l’intérieur même du Mali dépassant les frontières de la région nord Mali.

–Les crises et les conditions  qui ont aggravé la situation dans la région en 2012 et même avant, existent toujours comme l’a si bien mentionné le  document introductif du séminaire.

 

À la lumière de cette situation, on ne manque pas de voir la lumière au bout du tunnel. Cet espoir est incarné par la conviction des pays de la région: Mauritanie, Mali, Niger et Tchad de l’échec de l’ingérence étrangère à la région et la volonté clairement exprimée par ces pays de se doter d’une  force spéciale  d’intervention. Ce qui constitue une étape très importante dont l’efficacité est garantie, parce que les guerres par procuration sont historiquement vouées à l’échec  (rapport du Secrétaire général des Nations Unies mentionné ci-dessus).

Cependant, l’intervention des pays de la sous-région -malgré  son importance –ne se passe pas sans obstacles. Parmi ces entraves auxquelles ils sont confrontés les interférences démographiques et les problèmes d’ordre ethniques dans la sous-région.

En respectant le temps imparti à l’intervention, et à la demande du président de la session, je clôture mon intervention espérant que les débats et les commentaires éclaireront davantage le thème.

Je vous remercie


Note introductive : Azawad, trois ans après l’intervention internationale Quelles réalités ? Et quelles perspectives ?

L’opération militaire internationale dans la région du nord Mali/Azawadest entrée en février dernier dans sa quatrième année, alors que l’intervention française a dépassé cela par plus de deux mois, étant donné que ses opérations ont commencé dans les premiers jours du Janvier de l’année 2013. En dépit de toute cette période, cette bataille n’est pas encore décisivement gagnée et n’a jusqu’à présent pas pris fin. Si tel est le cas pour les opérations militaires et de sécurité, les pistes : politique et de développement ne semblent pas mieux, pour de nombreuses raisons, dont peut-être la plus importante est leur étroite interconnexion et association avec le processus sécuritaire.

L’opération a commencé au Mali sur l’autorisation du Conseil de sécurité à la mi-janvier 2013 pour établir une présence multi-spécialisée à travers la résolution 2085/2012 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 20 Décembre 2012. Et ce pour apporter un soutien coordonné et harmonieux au processus politique en cours au Mali et à l’opération de sécurité, y compris le soutien du travail de planification de l’appui de la Mission internationale au Mali dirigée par l’Afrique et soutenir son déploiement et ses opérations. Cette résolution a été renforcée par une autre rendue par le Conseil de sécurité le 25/04/2013, lequel a défini l’objectif de cette opération comme étant « le soutien des processus politiques dans le pays et la mise en œuvre d’un certain nombre de tâches liées à la sécurité ».

La Mission a été en outre chargée de soutenir les autorités de transition –à l’époque – au Mali afin de parvenir à la stabilité et la mise en œuvre de la feuille de route de transition ; avec une attention particulière aux principaux centres de population, aux lignes de communication, à la protection des civils, la surveillance des droits de l’homme, et la création des conditions pour la fourniture de l’aide humanitaire et le retour des personnes déplacées, ainsi que l’extension de l’autorité de l’Etat, et la préparation des élections libres et une approche globale et pacifique.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a également autorisé les forces internationales « à utiliser tous les moyens nécessaires pour contrer les menaces auxquelles elles sont confrontées dans la mise en œuvre de son mandat, qui comprend la protection des civils sous la menace imminente de violence physique, et la protection du personnel des Nations Unies contre les autres menaces, dans ses capacités et ses zones de déploiement». La résolution a aussi déclaré qu’il est possible que cela comprendrait des opérations de la Mission, seule ou en coopération avec les forces de défense et de sécurité maliennes, elle a également autorisé les troupes françaises déployées au Mali à intervenir au soutien de la Mission en cas de menace imminente et grave.

Est-ce que la situation a changé?

La Mission des Nations Unies a diagnostiqué la situation justifiant sa présence au Mali par le fait que ce pays faisait face à une «crise profonde qui avait de graves conséquences dans les domaines politiques, sécuritaires, socio-économiques, humanitaires, ainsi que sur le plan des droits de l’homme ».

La crise est due –toujours selon la Mission- à des conditions structurelles en place de puis une longue période, telle que la faiblesse des institutions étatiques, le manque d’efficacité dans la gouvernance, la fragilité de la cohésion sociale, un sentiment profondément enraciné des communautés du nord du pays d’être victimes de la négligence, marginalisées et traitées injustement par le gouvernement central, la faiblesse de la société civile et sa dépendance de l’extérieur, bien qu’elle est assez active, les effets de la dégradation de l’environnement,des changements climatiques et des chocs économiques. Ces conditions ont été aggravées à la suite d’autres facteurs de déstabilisation, y compris la corruption, le népotisme et les abus de pouvoir ainsi que les querelles internes et la détérioration des capacités de l’armée nationale.

Or, un regard sur la réalité au Mali en général, et en particulier au nord, montre que la situation décrite par la Mission des Nations Unies a connu plus de détérioration, et est devenue plus exacerbée, en particulier au niveau de la faiblesse des institutions étatiques, la fragilité de la cohésion sociale, et la croissance du sentiment de marginalisation et de négligence chez les populations du Nord du pays en général.

La région est-elle retournée à la case départ?

Le rapport publié par l’Institut International des recherches sur la paix (PeaceResearch Institute)  à Stockholm décrit la mission de maintien de la paix au Mali  comme étant l’une des missions les plus meurtrières dans toute l’histoire des missions de paix, révèle la séquence des événements, en particulier au cours de la dernière année pour un retour à la violence, à la fois dans le nord du Mali et dans les capitales voisines du Mali, où dans ces derniers mois, le rythme a accéléré, avec un taux d’une opération tous les deux mois, avec des attaques contre des capitales qui sont restées à l’abri de ces opérations au cours des dernières années, comme Abidjan il y a trois jours, et Ouagadougou il y a deux mois, et avant  l’attaque de Bamako en Novembre dernier.

L’année dernière et les deux derniers mois de l’année actuelle ont connu des dizaines d’opérations menées par des groupes extrémistes violents ; la scène ressemblait à la période de leur pré-contrôle de la région au début de 2012. Ces  opérations  ont visé les forces françaises, Maliennes et internationales. Mêmes les mouvements d’Azawad ont été pris pour cible par ces extrémistes violents.

Les activités d’enlèvement ont également repris avec  force, à travers l’actualisation du dossier du kidnapping  de deux otages Suédois, et  Sud Africain, qui étaient aux mains d’Al-Qaïda, ainsi que l’enlèvement d’une Suisse séjournant à Timbuktou, à cela s’ajoute l’enlèvement d’un couple Australien prés des frontières  de Burkina Faso.

Nul  ne peut  ignorer la montée  remarquable de la participation des jeunes africains, notamment les jeunes peulh dans ces opérations, à la fois au niveau des attaques menées par le bataillon Macina affilié à Ansar al-Din, ou au niveau des attaques perpétrées dans les capitales  africaines (Radisson Bamako – Splendide Ouagadougou – Grand Bassam Abidjan). Un pari pour lequel al-Qaïda et ses mouvements avaient, semble-t-il, travaillé pendant une longue période, et ont commencé à le gagner pratiquement en créant un mouvement de recrutement dans les rangs des ethnies africaines ayant vécu historiquement les injustices en Afrique de l’Ouest.

Au niveau politique, et en dépit de la signature d’un accord de paix entre le gouvernement Malien et les mouvements d’Azawad depuis le 20 Juin 2015, la situation politique au Nord du Mali est restée au point mort, et l’accord, qui fut l’objet de critiques de la part de l’opposition Malienne, n’a pas pu être appliqué.
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Cette situation s’est directement reflétée sur les conditions de terrain dans le nord du Mali, avec la question de l’action armée comme alternative devant le colmatage des perspectives politiques, et en dépit de la visite (renforcement) ? de la délégation du Conseil de Sécurité pour la région, et des suggestions de la tenue d’un forum pour la paix à Kidal, cependant, les réalités sur le terrain sont toujours au point mort,  sans qu’il ait à l’horizon une  lueur d’espoir pour une solution politique pouvant constituer un aspect positif dans ce sombre tableau couvert de taches de sang à plusieurs places.

L’accord signé à Alger à la première phase, et à Bamako dans la dernière phase stipule la mise en place des conseils locaux élus au suffrage universel et direct, avec de larges pouvoirs, mais sans indépendance, dans le nord Mali, ou même l’«officialisation» du nom de l’Azawad, qui est la dénomination de la zone adoptée par les mouvements de l’Azawad. Or, aucune  étape n’est franchie dans ce sens.

Peut-être la question de cet accord dont la mise en œuvre a été la plus rapide, était le point relatif à l’annulation des mandats d’arrêt émis contre certain nombre de dirigeants des mouvements d’Azawad, bien que le dossier du  leader du groupe Ansar al-Din a été  l’un des grands obstacles non seulement devant l’exécution de cet accord mais aussi pour la stabilité dans la région d’Ivogass en particulier.

Nul ne peut  ignorer ici, des cas similaires d’intervention à travers le monde, où des affrontements armés ont continué même après la fin  de l’intervention internationale occidentale, par exemple le cas de l’Irak et l’Afghanistan.

Alors,  quelle est actuellement la réalité de la situation dans la région d’Azawad, après trois ans d’intervention française et internationale?  réalité  sécuritaire? politique? et le développement?

Est-ce que les mouvements «extrémistes violents» ont réussi à imposer leur agenda en imposant une guerre d’usure dans laquelle, il n’ya ni vainqueur,  ni fin d’hostilités?

Quelles répercussions de l’élargissement des activités d’Al-Qaeda  en dehors du cadre traditionnel de ses zones du nord du Mali et les zones limitrophes ? et son expansion dans les pays voisins et leurs capitales ?

Jusqu’à quelle limite, l’intervention internationale peut-elle se poursuivre au nord du Mali?

Quel est le  rôle de la Force Sous-régionales que le groupe des cinq pays du Sahel a annoncée ? et quel rôle de la force africaine discutée au niveau de l’Union africaine ?

Quel est l’avenir de la région dans son ensemble à la lumière de la situation actuelle ?

Ces sont des questions majeures placées dans les mains de ce groupe d’élite, de chercheurs, nous espérons que les résultats et réponses soient un facteur qui contribuerait à la stabilité de la région, en lui épargnant plus de sang, et plus de pertes humaines et matérielles.